Ce papier peint s’intéresse à l’air par différents motifs de nuages, rappelant le rôle complexe que ceux-ci jouent dans l’équilibre du climat. Ici, nous retrouvons toutefois majoritairement des nuages créés par l’activité humaine, dont l’omniprésence a mené à de nouvelles classifications. Ainsi, les homogenitus, qui comprennent autant les traînées de condensation des avions que les fumées de centrales nucléaires, sont, pour l’artiste, des symboles de la transformation que l’être humain fait subir à son environnement. Des motifs de drones, destinés à ensemencer des nuages pour produire de la pluie, illustrent aussi le paradoxe notre intervention pour régler un problème que nous avons nous-mêmes contribué à créer.
L’imagerie utilisée réfère également aux particules fines dans l’air, par la représentation d’anodes de cadmium et de cubes de nickel, des polluants tirés de la production industrielle. À la manière d’un ciel étoilé, d’où pleuvent des objets brillants, le papier peint restitue un rapport ambivalent au progrès et aux promesses de la technologie. À l’aide du téléphone intelligent, le public peut entendre des sons de conversations et de pépiements de moineaux, une espèce qui cohabite avec les humains. Débrouillards, grégaires et résilients, les moineaux disparaissent néanmoins rapidement des milieux urbains auxquels ils s’étaient adaptés.